L'équipe du Tablier-info remercie notre Frère "Le Grand René" de nous avoir transmis ses voeux. Heureux solstice mon Frère et belles fêtes à toi ! Vive la paix et l'amour ! A écouter sans modération.

Mes Trois Chers Frères Noël,

  Nous arrivons bientôt au solstice d’hiver, où les ténèbres prennent le pas sur la lumière, période où la nature se pare d’un manteau blanc, comme un tablier, blanc, couleur de la pureté.

Dans l’immensité de ce blanc, se profile le sapin de Noël dont la couleur verte, couleur de l’espérance, se détache du brouillard de l’ignorance. Il est surmonté d’une belle étoile qui sera pour nous un guide et nous fera découvrir tous les beaux cadeaux que vous aurez déposés au pied de son tronc. Ce tronc qui se nourrit grâce à ses racines ancrées profondément au sein de la terre. Terre nourricière terreau de la tradition.

  Mes grands frères m’expliquaient qu’il fallait vous écrire une lettre pour vous préciser ce que je souhaitais le plus recevoir, mais qu’il était aussi important de faire mon mea-culpa. vous savez, Chers Frères Noël, il est toujours très difficile de faire ce mea-culpa ! J’ai vraiment l’impression d’être plein de vertus, mais plus je réfléchis à tout ce que j’ai fait, pensé ou surtout ce que je n’ai pas fait depuis l’année dernière, je ne suis plus du tout persuadé que je vais recevoir des cadeaux !

  Mes grands frères m’ont également dit que vous étiez plein d’amour et de compréhension et que la plus grande preuve de cet amour était le pardon. Donc, en toute humilité, comme lors de mon initiation, ou je n’étais ni nu ni vêtu, je me livre et me dévoile devant vous. Ai-je été vraiment celui que vous croyez connaître ? Celui que j’essaye de paraître ? Non !

  Mes pensées n’ont pas toujours été charitables. Tel frère m’a déçu pour une question de détail car je n’ai pas su prendre le temps sur la règle à 24 divisions, de l’écouter et le comprendre. Tel autre m’a irrité par ses conseils car je n’ai pas réalisé que ceux-ci étaient en réalité des conseils qu’il s’adressait à lui-même. Et qu’en fait, je ne servais que de miroir. Tel autre m’a franchement agacé par son comportement en essayant de se valoriser aux yeux des autres. Alors qu’en fait, il devait se sentir bien seul et cherchait la considération de tous. J’ai également éprouvé de la rancune et de la tristesse de constater l’absence de Frères sur les colonnes, mais je ne suis pas allé plus loin pour en rechercher les causes et ma responsabilité.

  J’ai également failli à l’un de mes engagements, celui de rassembler ce qui est épars. La nature de l’homme étant ce qu’elle est, je me suis plus rapproché de certains Frères avec qui j’avais des affinités, en négligeant quelque peu les autres. La liste serait trop longue pour énumérer tous les manquements dont j’ai fait preuve.
J’en oublie aussi, mais mes Frères ne manqueront pas de me le rappeler, ce qui est souhaitable pour mieux me connaître et parfaire ainsi mon introspection de ma propre et libre volonté.

  Comme vous pouvez le constater, Chers Frères Noël, malgré le travail que je me suis imposé, je reste un éternel apprenti qui doit continuer à dégrossir sa pierre brute. En écrivant cette lettre, je me découvre loin d’être parfait et je me sens dans mes petits souliers pour vous demander mes cadeaux !

  Mais j’espère quand même que vous m’apporterez un gros paquet avec :

• Plein d’amour,

• Plein de tolérance,

• Plein de sagesse, de force et de beauté.

  Ne pensant pas être égoïste, je vous promets de partager les présents que vous m’apporterez avec tous ceux qui en ressentent le besoin. Mais si vous oubliez de vous arrêter chez moi, je serai vraiment très, très, très fâché... après moi !  Mais je suis toujours aussi persévérant. Je ne baisserai pas les bras et continuerai à essayer de m’améliorer avec l’aide des petits lutins ici présents et ne manquerai de vous réécrire l’année prochaine.

J’ai dit.

Un Frère aimé